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IMPRESSIONS D’UNE FEMME
AU SALON DE 1859
Les personnages de Molière se définissent dès leur entrée en scène ; un mot, un geste et l’on sent tout de suite à qui l’on va avoir affaire. En France, plus qu’ailleurs, l’attention se prête peu à la surprise : on aime à être prévenu.
Pareillement je dois me définir en entrant dans le steeple-critique ouvert pour le Salon.
Les lecteurs ne manqueront pas de s’écrier avec le plus profond désappointement : « Dieu ! une plume de femme ! »
Un peu d’indulgence, cher lecteur, et laissez-moi avec mon sentiment, mon cœur, et aussi avec mon imagination ; laissez-moi vous raconter ce