Page:Kindt - Impressions d une femme au salon de 1859.djvu/15

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 6 —

que j’éprouve, ce que je comprends, ce qui me fait souffrir. Puissent mes impressions sincères écrites sans aucun parti pris, sous aucune influence de famille ou d’affection, me faire pardonner mon inexpérience comme critique et comme écrivain et vous arracher un sourire de bienveillance, à vous qui lisez tous les jours des critiques, des meilleures et signées des plus illustres noms. Pas n’est besoin de vous en dire davantage, et maintenant que votre indulgence m’est acquise, que vous m’avez presque applaudie pour me donner du courage, je vais commencer et tâcher d’en arriver promptement aux artistes, pour ne pas vous ennuyer trop fortement pendant les quelques lignes d’avant-propos que je suis forcée de vous adresser pour suivre la ligne méthodique et raisonnable tracée par tous les critiques de tous les temps et de toutes les époques.

L’article Salon est un morceau affriolant, toujours recherché par la gent littéraire, et pourtant il ne suffit pas d’être écrivain, romancier ou poëte pour parler de l’art de la peinture.

Outre le goût et le jugement, il faut avoir la connaissance de ce qui constitue les arts, je veux dire le côté pratique, la partie manuelle. En littérature vous dictez, et votre œuvre se fait ; autre