ner du dédain ou de la légèreté du public ? Cet océan de dorures et de couleurs, cet assemblage de choses discordantes, cet immense arlequin artistique l’énerve, le fatigue, disperse son attention, et sa mauvaise humeur tombe, peut-être assez naturellement, sur l’artiste.
La sculpture est encore plus maltraitée que la peinture ; elle devient l’ornement des jardins, elle émaille le gazon, elle a beau présenter ses faces de ronde-bosse, on ne peut tourner autour.
Que dirait Benvenuto Cellini ?
Que devient son plus naïf argument ?
« Qu’est-ce que la peinture ? disait-il. Parlez-moi de la sculpture, au moins on tourne autour. »
Sur ce, chers lecteurs, j’ai fini mon court avant-propos, j’accepte le bras que vous m’offrez si gracieusement, et nous faisons notre entrée au Salon.