mand qui la dévorait des yeux, voulez-vous vous rendre chez moi ? je désire vous parler.
— Dans une heure, Madame la comtesse, répondit-il en s’inclinant, je serai à vos ordres.
Il arriva, serré dans son uniforme, la taille bien prise.
— Monsieur, dit-elle d’une voix brève, donnez-moi votre parole d’honneur que vous me direz la vérité ?
— Je vous la donne, Madame, répondit l’Allemand, les hommes de mon pays ne mentent jamais.
— Eh bien, que va-t-on faire de mon mari ?
Il hésita et se mordit la lèvre.
— Répondez, Monsieur, vous l’avez juré, répondez !
— Madame la comtesse, c’est vous qui me forcez à ne pas vous tromper : le comte de Maillecraye sera fusillé demain dès qu’il fera jour ; il a été pris les armes à la main, et vous le savez, nous ne faisons aucun quartier aux francs-tireurs, ils ne font pas partie de l’armée.