Page:Kindt - Pour se damner.djvu/89

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de s’éloigner, et prit un cahier de papier sur une petite table posée contre une tenture qui, en s’entr’ouvrant, lui montra sur une chaise longue une femme étendue.


Elle dormait, ou reposait les yeux fermés ; son adorable visage gardait encore un joli sourire presque enfantin ; ses longs cils faisaient ombre sur des joues rosées comme le bouton d’une fleur ; ses mains blanches étaient croisées sur ses genoux ; un étrange et magnifique costume faisait ressortir ses cheveux d’un noir de jais, formant une auréole de boucles tout autour d’elle.

Elle était vêtue de brocart ; un pantalon large, de lampas brodé d’or, s’arrêtait à ses petits pieds chaussés de mules entremêlées de perles ; ses seins, d’une délicieuse rondeur, restaient moulés dans une veste de satin surchargée de pierreries ; des fleurs naturelles mêlées à