berté après une bataille, mais cela n’arrivait jamais, cela n’arrivait jamais !
Charlie secoua la tête d’un air triste.
— Quelle canaille !
— Je vous crois. Il ne nous donnait jamais assez à manger, et quelquefois nous avions si soif que nous buvions de l’eau salée. J’ai encore le goût de cette eau salée dans la bouche.
— Dites-moi maintenant quelque chose du port où le combat fut livré.
— Je n’ai rien rêvé là-dessus. Je sais, cependant, que c’était un port ; car nous étions attachés à un anneau contre un mur blanc, et toute la surface de la pierre, sous l’eau, était couverte de bois pour empêcher notre éperon de s’érafler quand la marée nous faisait rouler.
— Ça, c’est curieux. Notre héros commandait la galère, n’est-ce pas ?
— Un peu ! Il se tenait à l’avant et criait comme un drille. C’est lui qui tua le surveillant.
— Mais vous vous êtes noyés tous ensemble, Charlie, n’est-ce pas ?