Le lendemain matin les opérations commencèrent avec, si l’on peut emprunter le langage de quelques dépêches officielles, « la précision d’une machine bien graissée ».
Le poste d’hélio rendit compte de la poussière de chariots et de mouvements d’hommes armés en pleine fuite à travers la plaine au delà des kopjes. Un Colonel, nouvellement envoyé d’Angleterre, en raison de son ancienneté, lança une douzaine d’hommes d’Infanterie Montée sous le commandement d’un Capitaine. Jusqu’à il y avait un mois ils s’étaient vus dressés par un instructeur de cavalerie, qui leur avait appris les évolutions « d’attaque » au son des trompettes. Ils savaient la façon d’avancer en toutes sortes de formations connues et consacrées depuis le duc de Marlborough, à trotter, galoper, surtout à charger. Ils savaient rester à cheval interminablement, au point qu’à la fin de la journée ils pouvaient se vanter du nombre d’heures qu’ils avaient été en selle sans répit, et ils apprenaient à se réjouir dans le fracas et le pilonnement d’une troupe bien d’ensemble, et par conséquent audible à cinq milles de là.
Ils s’en allèrent au trot deux par deux le long