venus à ces îles dans les temps, mais les hommes les y avaient massacrés et détruits. Même, un jour, après avoir nagé des centaines de lieues dans les eaux du Pacifique, en atteignant un endroit nommé le cap Corientes (c’était à son retour de l’île de Gough), il trouva sur un rocher quelques centaines de phoques galeux qui lui dirent que les hommes venaient là aussi. Cela faillit le désespérer, et il doublait le cap, en route vers ses grèves natales, quand, sur le chemin du nord, il aborda dans une île couverte d’arbres verts, où il trouva un vieux… très vieux phoque qui se mourait. Kotick pêcha pour lui et lui raconta tous ses échecs.
— Maintenant, dit Kotick, je retourne à Novastoshnah et, si je suis poussé vers les abattoirs avec les holluschickie, je ne m’en soucie plus.
Le vieux phoque, au contraire, l’encouragea :
— Essaie une fois encore. Je suis le dernier de la tribu perdue de Masafuera, et, au temps où les hommes nous tuaient par centaines de mille, il courait une légende sur les grèves au sujet d’un phoque blanc qui, un jour, descendrait du nord et conduirait le peuple des phoques en un lieu sûr. Je suis vieux et je ne vivrai pas pour voir ce