Enfant de Jungle. Cela fait, on disposerait de Messua et de son mari, et le village se partagerait leur terre et leurs buffles. Et les buffles du mari de Messua étaient même remarquablement beaux. C’était faire œuvre pie, pensait Buldeo, que de détruire les sorciers ; et des gens qui recevaient chez eux des Enfants-Loups échappés de la Jungle, appartenaient clairement à la pire espèce de sorciers.
Mais, disaient les charbonniers, qu’arriverait-il, si les Anglais entendaient parler de cela ?… Les Anglais, leur avait-on dit, étaient des gens absolument fous, qui ne laisseraient pas d’honnêtes fermiers tuer des sorciers en paix.
Eh bien, quoi ! disait Buldeo, le chef du village raconterait que Messua et son mari étaient morts piqués par un serpent. Tout était arrangé ; la seule chose à faire maintenant, c’était de tuer l’Enfant-Loup. N’avaient-ils pas rencontré par hasard quelque chose d’approchant ?
Les charbonniers jetèrent autour d’eux des regards circonspects, et remercièrent leur bonne étoile de n’avoir rien rencontré de pareil ; mais ils ne doutaient pas qu’un homme aussi brave que Buldeo ne pût le découvrir, si cela était au pouvoir d’hommes au monde. Le soleil baissait déjà et ils
