avaient quelque idée de pousser jusqu’au village de Buldeo pour voir la méchante sorcière, Buldeo répondit que sans doute c’était son devoir de tuer l’Enfant-Démon, mais qu’il ne pouvait songer à laisser, sans les escorter, des gens désarmés traverser une Jungle d’où pouvait, à chaque instant, surgir le Loup-Diable. En conséquence, il les accompagnerait, et si l’enfant des sorciers apparaissait… eh bien ! il leur montrerait comment le meilleur chasseur de Seeonee traitait de pareils monstres. Le brahmane, affirmait-il, lui avait donné contre la créature un charme qui garantissait de tout accident.
— Que dit-il ?… que dit-il ?… que dit-il ?… répétaient les loups toutes les deux minutes.
Et Mowgli traduisait, jusqu’à la partie de l’histoire, un peu trop difficile pour lui, concernant les sorciers : alors, il dit que l’homme et la femme qui avaient été si bons à son égard étaient pris dans une trappe.
— Les hommes prennent donc les hommes dans des trappes ? demanda Frère Gris.
— À ce qu’il dit !… Je ne comprends rien à leur conversation. Ce sont tous fous ensemble… Comment, à cause de moi, enferme-t-on Messua et son mari dans une trappe, et que signifie tout ce bavar-