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Page:Kipling - Le Second Livre de la jungle.djvu/320

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chien rouge

oreille, et réservant son dernier effort pour l’élan à travers les Rochers aux Abeilles.

Le Petit Peuple s’était endormi à la tombée du crépuscule, car ce n’était pas la saison des fleurs qui s’ouvrent tard ; mais, aux premières foulées de Mowgli sur le sol creux et sonore, le garçon entendit comme un bourdonnement de la terre tout entière. Alors il courut comme il n’avait jamais couru de sa vie, renversa d’un coup de pied une, deux, trois des piles de pierres dans les crevasses obscures d’où s’échappait une odeur douce ; il entendit un mugissement pareil au mugissement de la mer dans une grotte, vit du coin de l’œil l’air s’assombrir derrière lui, aperçut le courant de la Waingunga tout au-dessous, et, dans l’eau, une tête plate en forme de diamant ; puis il sauta en avant de toute sa force, les dents du dhole sans queue claquant dans le vide contre son épaule, et, les pieds les premiers, tomba en sûreté dans la rivière, haletant et triomphant. Il n’avait pas une piqûre sur le corps, car l’odeur de l’ail avait arrêté le Petit Peuple juste les quelques secondes qu’il avait mises à traverser les rochers.

Lorsqu’il reparut à la surface de Peau, les anneaux de Kaa le maintenaient d’aplomb, et l’on voyait