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le second livre de la jungle

mêlaient aux hurlements et aux grondements de ceux que le Petit Peuple avait punis. Rester sur la rive, c’était la mort : pas un dhole ne l’ignorait. Le clan fut balayé par le courant, de plus en plus bas, jusqu’aux rochers qui s’élevaient dans l’étang de la Paix ; mais, là aussi, le Petit Peuple en colère suivit les dholes et les força de se remettre à l’eau. Mowgli pouvait entendre la voix du chef sans queue exhortant ses compagnons à tenir bon jusqu’à ce qu’il ne restât plus un loup dans Seeonee. Mais il ne perdit pas de temps à écouter.

— Quelqu’un tue dans l’obscurité derrière nous ! jappa un dhole. Voilà du sang dans l’eau !

Mowgli avait plongé de l’avant comme une loutre, saisi brusquement par en dessous, avant qu’il pût ouvrir la gueule, un dhole qui se débattait, et des cercles huileux et noirâtres s’élargissaient à la surface de l’Étang ; puis le corps émergea avec un plouf, en se tournant sur le côté. Les dholes essayèrent de retourner, mais la force du courant les emportait, et le Petit Peuple criblait leurs têtes et leurs oreilles, tandis qu’en avant ils pouvaient entendre le défi du clan de Seeonee s’élever, plus haut et plus menaçant toujours, dans l’ombre compacte où ils s’enfonçaient. Mowgli plongea de nouveau, de nou-