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Page:Kipling - Le Second Livre de la jungle.djvu/343

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le second livre de la jungle

sur le dos, et de battre l’air avec ses pattes comme un chat sauvage ?

— Aowh ! dit Bagheera, la pensée ailleurs.

— Je te demande si c’est convenable pour la Panthère Noire de bâiller, de tousser, de hurler et de se coucher ainsi. Rappelle-toi que nous sommes les Maîtres de la Jungle, toi et moi.

— Oui, oui ; je t’entends bien, Petit d’Homme.

Bagheera reprit son aplomb d’un rapide tour de reins, et secoua la poussière de ses flancs noirs dépouillés. (Sa robe d’hiver était en train de tomber.)

— Certainement, nous sommes les Maîtres de la Jungle ! Qui peut se dire aussi fort que Mowgli ? Qui peut se dire aussi sage ?

Il y avait dans la voix un traînement singulier qui fit se retourner Mowgli pour voir si par hasard la Panthère Noire se moquait de lui. La Jungle, en effet, est pleine de mots qui sonnent d’une manière et s’expliquent d’une autre.

— Je disais que nous sommes, sans conteste, les Maîtres de la Jungle, répéta Bagheera. Avais-je tort ? Je ne savais pas que le Petit d’Homme ne se couchait plus jamais par terre. Est-ce qu’il vole, alors ?

Mowgli assis, les coudes sur les genoux, regar-