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Page:Kipling - Le Second Livre de la jungle.djvu/369

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le second livre de la jungle

merveilleuse des Jungles, mais contente toutefois de le sentir vraiment en chair et en os.

— Fils, — dit-elle enfin ; et ses yeux étaient pleins d’orgueil, — est-ce qu’on t’a dit parfois que tu es beau entre tous les hommes ?

— Quoi ? dit Mowgli qui, naturellement, n’avait jamais rien entendu de la sorte.

Messua eut un petit rire de bonheur. Le regard qui éclairait le visage de Mowgli suffisait à sa joie.

— Je suis la première, alors ? C’est juste, quoiqu’il arrive rarement qu’une mère dise à son fils ces choses-là. Tu es très beau. Je n’ai jamais vu un homme comme toi.

Mowgli tourna la tête et tâcha de se voir par-dessus son épaule musculeuse ; et Messua se remit à rire si longuement que Mowgli, sans savoir pourquoi, fut forcé de rire avec elle, et l’enfant courait de l’un à l’autre en riant aussi.

— Non, il ne faut pas te moquer de ton frère, dit Messua en prenant le bébé sur son sein. — Quand tu seras la moitié aussi beau, nous te marierons à la plus jeune fille d’un roi, et tu monteras sur de grands éléphants.

Mowgli ne pouvait pas comprendre un mot sur trois de ce langage. Le lait chaud produisit sur lui