Page:Kipling - Trois Troupiers et autres histoires, trad. Varlet, 1926.djvu/250

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noyer leurs camarades. Ah ! où est l’honnête et raisonnable ouvrier anglais !

Mais cette fuite n’avait rien de panique. Des hommes étaient accourus du Cinq apportant de stupéfiantes nouvelles, et les contremaîtres n’avaient pu retenir leurs équipes. Bientôt, entourées d’une foule vociférante, les équipes Rahim, Mogul et Janki, avec dix herscheuses, arrivaient se montrer, et la jolie petite Unda s’encourait à la cabane de Janki pour lui apprêter son repas du soir.

— À moi seul j’ai trouvé le chemin, expliquait Janki Meah, et maintenant la Compagnie va-t-elle me donner une pension ?

Les naïfs mineurs l’entourèrent, et sautant de joie retournèrent à la digue, fortifiés dans leur ancienne croyance que, quoi qu’il advînt, si grand était le pouvoir de la Compagnie dont ils mangeaient le sel, qu’aucun d’eux ne pouvait périr. Mais Gur Sahai se bornait à montrer ses dents blanches, et sans lâcher le régulateur, il faisait donner aux pompes leur maximum.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

— Dites donc, demanda l’ingénieur au directeur, une semaine plus tard, vous rappelez-vous Germinal ?

— Oui. C’est bizarre, j’y ai pensé dans la cage quand ce bois nous a frôlés. Pourquoi ?