Page:Klapka - Trois Hommes en Allemagne, traduction Seligmann, 1922.djvu/66

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être agréable ». On ne trouvait aucune indication précisant s’il fallait l’entendre ironiquement ou non. « Je dois vraiment vous prier de vous éloigner un peu, madame, je peux à peine respirer. » Il est à supposer que, dans la pensée de l’auteur, ils se trouvent tous par terre et pêle-mêle. Le chapitre se terminait par cette phrase : « Nous voilà arrivés à destination, Dieu merci ! (Gott sei dank) » exclamation pieuse qui, vu les circonstances, dut prendre la forme d’un chœur.

À la fin du livre se trouve un appendice donnant aux voyageurs germaniques des conseils sur la conservation de leur santé et leur confort pendant leur séjour dans les villes anglaises, recommandant spécialement de voyager toujours avec une provision de poudre insecticide, de ne jamais manquer le soir de fermer la chambre à clef et de toujours compter soigneusement la monnaie rendue.

— Ce n’est pas une publication bien remarquable, dis-je, en rendant le livre à George. Moi, personnellement, je ne recommanderai pas ce bouquin à un Allemand qui se proposerait de visiter l’Angleterre ; je crois que sa pratique le rendrait antipathique. Mais j’ai lu des brochures publiées à Londres à l’usage des voyageurs anglais sur le continent, et qui sont tout aussi idiotes. Quelque imbécile ayant de l’éducation et comprenant, mais mal, sept langues, se croit autorisé à écrire ces livres, qui induisent en erreur l’Europe moderne.