Page:Klapka - Trois Hommes en Allemagne, traduction Seligmann, 1922.djvu/87

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Fiacres » et, nous approchant d’un hansom-cab, nous soulevâmes nos chapeaux, disant poliment au cocher :

— Bonjour.

Cet homme ne voulut pas être en reste de politesse envers un étranger réel ou simulé. Et demandant à un ami du nom de « Charles » de lui « tenir sa jument », il sauta de son siège et nous remercia d’une révérence qui aurait fait honneur à Lord Brummell en personne. Parlant apparemment au nom de la nation, il nous souhaita la bienvenue en Angleterre, regrettant que Sa Majesté fût momentanément absente de Londres.

Nous fûmes incapables de lui répondre : ce genre de conversation n’était pas prévu dans le livre. Nous l’appelâmes « cocher », en réponse de quoi il s’inclina de nouveau jusqu’à toucher le pavé, et nous lui demandâmes s’il allait avoir l’extrême bonté de nous conduire à Westminster Bridge. Il mit la main sur son cœur, déclarant que tout le plaisir serait pour lui.

Prenant la troisième phrase du chapitre, George demanda quel serait le prix de la course.

Cette question, en introduisant un élément vil dans la conversation, eut l’air d’offenser ses sentiments. Il dit n’avoir jamais accepté d’argent de nobles étrangers, et suggéra un petit souvenir, une épingle de cravate en diamants, une tabatière en or, un petit rien de ce genre qui lui serait agréable et qui se ferait penser à nous.