Page:Klaproth - Fragmens bouddhiques, 1831.djvu/21

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 17 )

bha ne se soit annoncé que sept successeurs, ce nombre est déjà dépassé. Cependant, le Bokda gegen khoutouktou prétend encore aujourd’hui que son ame est une incarnation de la sienne.

Les Mongols assurent, qu’après la mort de Zzong k’habha, un arbre de sandal s’éleva sur la place où il avait vu le jour, et qu’on voit l’image de ce dieu sur chaque feuille de cet arbre. On a bâti dans le voisinage de cet arbre, un vaste couvent aussi étendu qu’une ville, et sur l’arbre même un temple magnifique. Ce couvent (kiit) porte le nom tubétain de འབུམ་སྐུ Boum kou, ou les 100,000 images. L’empereur Khang hi (en mongol Amogoolongtou khan) l’a mis pour toujours sous l’inspection spéciale du Dalaï lama ; il a fait couvrir l’arbre d’un toit d’argent. Les Mongols appellent ce couvent-ville Zzong k’habha-iïn kiit.

(20) Ce saint personnage naquit comme prince royal dans le Tubet et porte aussi le titre honorifique de Brongaba tsioïdji.

(21) C’est le quatrième des six cieux du désir ; son nom mongol signifie ciel de la joie ravissante, en sanscrit Touchitâ, que les Chinois transcrivent par Teou szu tho, en tubétain Ghaldhan. Voyez le Nouveau Journal asiatique, tome V,pag. 195.

(22) C’est le premier Dalaï lama, ou, comme disent les bouddhistes, le Dalaï lama de la première génération.

(23) C’est le second Dalaï lama.

(24) Altan khan ou Alton khakhan, prince des Mongols. Tumed était de la dynastie des Djinong ou des descendans du troisième fils de Dayan khan. Son père, Barsa bolod Sain Alak, mourut en 1512, quand Atan khan n’avait que cinq ans. Celui-ci fit des guerres heureuses aux Chinois et mourut en 1583 âgé de 71 ans.

(25) Tsitsik tala, en mongol la plaine aux fleurs, est située dans la province tubétaine d’Oui, sur la droite de la rivière Niang tsiou, qui se jette dans le grand fleuve Zzangbo tsiou par la gauche. Sur les cartes mandchoues du Tubet, le couvent situé dans cette plaine est nommé Ghiamidou tang.

(26) C’est le Dalaï lama de la troisième génération. Il se rendit en Mongolie, sur l’invitation d’Altan khan, et c’est à cette époque que les Mongols traduisirent pour la première fois dans leur langue par Dalaï lama, le titre de tubétain Ghiamtso qui signifie mer, parce que l’incarnation divine qui le porte est censée être une