Page:Klaproth - Tableaux historiques de l'Asie, 1826.djvu/100

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

des vestiges dans la disposition des forces de plusieurs peuples nomades de l'intérieur de l'Asie , et qui existe encore aujourd'hui chez les Mongols KhaUeha. Ho khiu phing dévasta les pays appartenants aux Hioung nou, et situés au nord-ouest de la Chine. Leurs généraux, craignant le ressentiment des Tchhen yu, se soumirent aux Chinois avec tous les peuples qui se trouvèrent sous leur commandement. Cette défection porta un grand coup à la puissance des Hioug nou, qui alla dès lors toujours en diminuant. Les Chinois étaient aussi entrés en relations amicales avec tous les rois et les petits princes des peuples occidentaux qui se trouvèrent vassaux des Hioug nou, et qui tâchèrent de s'affranchir de cette servitude. Les possessions des Han, au nord-ouest de la Chine, Gouvernement s'étendirent de jour en jour 5 ils y établirent des colonies, batirent des villes, l'Asie centrale, et donnèrent des gouverneurs militaires à ces provinces nouvellement acquises.

En 108 , ils soumirent les Ouigour , petite peuplade turque qui habitait Khamil et à Tourfan, et la plus grande partie du pays que nous appelons, sans beaucoup de raison, la Petite Boukharie. Quatre ans plus tard, le général Li kouang li pénétra encore plus loin à l'occident, et parvint jusqu'au désert habité de nos jours par les Kirghiz de la grande horde. Son expédition n'avait pourtant pas le succès désiré, car, après avoir perdu beaucoup de monde, il fut obligé de rebrousser chemin, et de venir chercher un asile dans les possessions chinoises. Cependant les guerres continuelles des Chinois contre les Hioung nou, et les divisions qui eurent lieu parmi ce peuple, préparaient sa ruine, et donnèrent à leurs ennemis la facilité de les repousser de plus en plus de la frontière. L'an 51 5i av. J.-C. avant Jésus-Christ, le Tchhen yu lut contraint de venir en Chine se déclarer volontairement vassal de l'empire. L'empereur le reçut avec beaucoup d'égards, et cette bonne réception contribua puissamment à ce que d'autres rois et chefs des peuples occidentaux suivissent son exemple.

A la fin du premier siècle avant notre ère, des intrigues dans l'intérieur du intrigues à la cour, palais, des conspirations et des désordres dans les provinces, contribuèrent beaucoup à diminuer le bonheur dont la Chine avait joui sous les premiers empereurs de la dynastie des Han. La mère de l'empereur Tchhing-ti était de la famille de Wang ; un de ses neveux fut le célèbre Wang mang. Il se distingua dans sa Wang mang,

° ( premier ministre.

jeunesse par une application sans relâche. Nommé prince après la mort de son père, il répandait à pleines mains les sommes immenses dont l'impératrice lui