Page:Klaproth - Tableaux historiques de l'Asie, 1826.djvu/237

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princes une requête par laquelle ils lui demandaient comme une grâce de reprendre l'autorité souveraine sur les principautés et les domaines de l'empire, et de ne laisser aux autres princes de ses états que ce qui convenait pour soutenir leur rang. L'empereur reçut la supplique, et la renvoya aux tribunaux, qui la modifièrent au gré du monarque, et en firent une loi pour l'avenir.

Sous Wou ti, les relations avec l'Inde et les pays occidentaux de l'Asie continuèrent; les Goei, et d'autres puissances voisines de l'empire, n'osaient plus l'attaquer : l'état florissant de la Chine augmenta principalement vers la fin du règne de ce grand empereur. Malheureusement une mort prématurée l'emporta 465deJ.-C. en 4^5. Ses successeurs, loin de posséder les grandes qualités de ce prince, étaient tous des monstres qui contribuèrent eux-mêmes à la perte de leur dynastie, en soulevant les grands et le peuple par leurs cruautés. Siao tao tching, général en chef sous Ming ti, successeur de Wou ti, était parvenu, par son mérite, à la place la plus importante du palais, celle.qui le mettait à la tête de la maison de l'empereur et l'approchait le plus de sa personne. Ce prince, étant tombé dangereusement malade, nomma Lieou yu son successeur. C'était le premier de ses fils adoptifs, car il n'avait jamais eu^ d'enfants. Il le recommanda particulièrement aux soins de Siao tao tchingt qu'il revêtit de la dignité de grand général de tous ses états, et de celle de ministre principal pour la guerre. Ces deux dignités réunies rendirent Siao tao tching tout-puissant, et lui frayèrent le chemin du trône. La conduite indigne de son pupille, ses inclinations basses, et sa cruauté, forcèrent bientôt le tuteur de s'en défaire par les eunuques du palais, qui lui coupèrent la tête un soir, quand il y rentrait ivre, suivant sa coutume. Siao tao tching fit alors proclamer empereur un autre fils adoptif de Ming ti, quoique les grands lui eussent offert l'empire avec instance. Il ne tarda pourtant pas à s'emparer de la dignité suprême: après s'être défait de tous ceux qui auraient pu empêcher l'exécution de ses desseins, il obligea, Dln 439 de Jt-c.' ' en 429 >ce dernier empereur des Soung de lui céder la couronne. Siao tao tching prit alors le titre d'empereur, et donna à sa dynastie le nom de Thsi.

Nous avons vu, à la page 98, l'origine des empereurs des Goei, qui descendaient des Tho po ou So theou, famille de la race sian pi. Leur horde était depuis long-temps en possession de la partie septentrionale de la province de Chan si, lorsqu'on 538 son chef Chy y kian, dont le père avait été créé roi de Tai par [ocr errors]