Page:Klein - Modorf-les-bains, 1888.djvu/108

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ici en un contact direct et permanent avec l’eau minérale, avait toute facilité pour se laisser modifier par les substances médicatrices y contenues. De nos jours, les expériences de Hebra sont venu démontrer la mauvaise influence que l’eau et surtout l’eau salée, exerce sur un grand nombre d’affections chroniques de la peau, notamment sur l’eczéma. Le savant professeur Viennois a d’abord établi une classification physiologique naturelle, de ces maladies, et nous a délivré de cette cohue de noms impossibles et baroques qui faisaient le désespoir du praticien, sans rien lui apprendre. Ensuite, il a placé la thérapie sous la critique de l’expérience et de l’expérimentation, pour en dégager le fond utile. J’ai trop souvent assisté aux démonstrations du grand maître, et j’ai assez pu observer dans ma propre pratique, pour qu’il me soit possible de ne pas jurare in verba magistri. Nous revendiquons pour le traitement de Mondorf trois indications :

I. — Les affections de la peau avec épaississement de l’épiderme, psoriasis, éléphantiasis, pityriasis. On sait du reste que ces altérations se trouvent sous l’influence manifeste des nerfs trophiques de la peau et que le traitement interne, arsénical, est de rigueur. Il en est de même du prurigo, une des affections les plus désagréables à cause des démangeaisons qu’elle produit. Dans ce cas, les bains tièdes et prolongés d’eau minérale sont d’une utilité manifeste. Quant à l’eczéma chronique, nous préférons employer selon l’état de la peau, les astringents et les balsamiques ; cependant nous avons constaté un excellent effet par l’usage interne de l’eau, quand l’eczéma était né sous l’influence d’une dyscrasie, ou bien quand l’affection très-étendue avait déterminé un état marastique ainsi que cela se voit assez souvent.
II. — Les affections ulcéreuses et pustuleuses de la peau se trouvent encore bien des eaux chlorurées-