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rant galvanique, le courant faradique, etc., le tout avec beaucoup de succès. L’industrie minière du Grand-Duché fournit à notre station des cas qu’on peut hardiment compter parmi les plus graves du genre ; aussi peut-on observer tous les ans à Mondorf de ces malheureuses victimes de l’industrie, qui, contre toute attente, sont rendues à leur famille et à leur métier.

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MALADIES DU SYSTÈME NERVEUX.


Nervosité et Neurasthénie.

Il y a une quarantaine d’années, le mot de nervosité servait, par galanterie, à paraphraser la dénomination jugée inconvenante de l’hystérie. De nos jours, la nervosité n’est plus l’apanage exclusif du beau sexe, mais elle est devenue l’attribut caractéristique de la génération actuelle, qui manque, comme on dit, de nerfs, et souffre ailleurs d’un excès de nerfs. Il est certain que l’éducation moderne est pour une grande part responsable de cet état. Les enfants reçoivent aujourd’hui, dès l’âge le plus tendre, du vin, du thé, du café ; on veut les bourrer de viande sans songer que ce régime, s’il est nourrissant, est par trop excitant. L’école, avec sa surcharge ridicule de travail intellectuel et la parcimonie du mouvement corporel, achève de surmener et d’exciter désavantageusement le système nerveux, de développer avant le temps les fonctions sexuelles et de mener à des égarements regrettables. Pendant l’adolescence, l’abus des alcooliques, du tabac, etc., exerce encore une influence néfaste. En outre, il faut reconnaître que l’hérédité, et les maladies épuisantes ont une action marquée, surtout pour ce qui regarde le sexe féminin. Enfin, les fatigues trop grandes de l’esprit, les émotions déprimantes, les chagrins, les misères de la position sociale, les dys-