Page:Klein - Modorf-les-bains, 1888.djvu/121

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de consistance gélatineuse, grisâtres, le plus souvent colorées par la poussière, ou par le charbon des lampes, des wagons de chemin de fer, etc. Il n’y a guère que les personnes timorées qui s’émotionnent de ces symptômes, surtout quand les efforts opiniâtres, désordonnés de cette toux, appelée souvent nerveuse, produit l’apparition d’un filet de sang.

Chez bien des personnes, l’irritation de la gorge se complique tôt ou tard de surdité, et c’est précisément le catarrhe chronique de l’oreille moyenne, résultant de l’état que je viens de décrire, qui amène le plus de patients dans le cabinet du spécialiste. Qu’ils sont à plaindre, et les premiers et le dernier ! A celui-ci on demande des miracles qui sont impossibles, tandis que lui il réclame de ses patients un traitement ennuyeux de longue haleine, qui est rarement bien compris, et tout aussi rarement bien fait. On se quitte 99 fois sur 100 en maugréant et sans obtenir le moindre résultat. Aux eaux c’est différent ; il y a moyen d’y instituer un traitement rationnel ; mais on peut surtout initier le patient aux pratiques nécessaires et le surveiller dans leur emploi. J’ai obtenu par les douches nasales d’eau minérale, par les inhalations, de fort bons résultats, et cela même dans le cas de suppuration de l’oreille, qui certes est mal notée par tous les praticiens. Il est fort souvent déjà louable de pouvoir arrêter la surdité progressive et d’éviter les degrés extrêmes de cette infirmité, la plus désolante de toutes.

L’ozène provient généralement d’un catarrhe suppurant des fosses nasales et de l’arrière gorge, dont les produits exhalent une odeur nauséabonde. Beaucoup de ces patients ignorent jusqu’aux simples moyens de nettoyer le cavité nasale par des injections appropriées et deviennent un objet de répulsion pour leur entourage. Comme le mal se développe communément sur une base lymphatique, la cure de Mondorf est indiquée ici d’une