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manière absolue, de même que l’emploi d’un traitement local énergique.

Il en est autant des affections des yeux qui se développent très souvent en vertu de la dyscrasie lymphatique, et les conjonctivités chroniques, les kératites ulcéreuses (taies de la cornée) subissent une modification heureuse sous l’influence de nos eaux.


Bronchite chronique, Emphysème, Asthme.

La bronchite chronique, soit qu’elle figure comme affection isolée, soit qu’elle complique l’emphysème ou les affections du cœur, se trouve bien des différents agents de la station de Mondorf. L’eau à l’intérieur facilite extrêmement l’expectoration, diminue surtout les inconvénients du catarrhe sec, tandis que les bains et les douches produisent cette puissante dérivation sur la peau qui décharge le poumon de l’excès du sang stagnant dans les vaisseaux hypérémiés de la muqueuse bronchique.

L’action purgative de l’eau minérale, excitant l’appétit, seconde fort souvent l’effet dissolvant sur les glaires ; car beaucoup de ces patients ont gardé la maison, le lit même, durant tout le printemps, de façon que tout leur organisme est affaibli et a besoin d’être tonifié. C’est surtout l’emphysème qui donne des cures brillantes ; non seulement ces malades accablés voient leur bronchite diminuer, s’évanouir ; mais, sous l’effet de la douche froide et des machines pneumatiques, qui soulagent l’expiration, leurs vésicules pulmonaires boursoufflées reviennent au volume normal ; la stase veineuse disparaît, et toutes les entraves de la respiration tombent. C’est au bout de quelques semaines un changement de décor surprenant. Quand l’affection est de trop vieille date, une guérison radicale est impossible ; mais la douche froide prévient alors les catarrhes concomittants et réduit à un minimum la durée de ceux-ci, quand ils se présentent en hiver, ce qui manque rarement.