Page:Klein - Modorf-les-bains, 1888.djvu/123

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L’asthme véritable, qu’il ne faut pas confondre avec l’emphysème, est apparemment de nature nerveuse et demande un traitement spécifique, variable selon la nature des causes. Il peut compliquer la plus innocente bronchite chez des personnes prédisposées : dans ces cas l’application de douches, émoussant la sensibilité des nerfs, est parfaitement indiquée. Pendant les accès mêmes, l’inhalation de l’atmosphère azotée autour de la source de Mondorf produit très souvent du soulagement, la crampe des muscles bronchiques semblant s’apaiser sous l’influence du mélange gazeux calmant.


La phthisie pulmonaire.

La phthisie est une maladie dans laquelle la thérapie n’a pas encore dit son dernier mot, et où l’avenir nous réserve certainement des perspectives consolatrices que le présent nous offre avec une regrettable parcimonie. Il n’y a que cinq ans en effet, que le professeur Koch de Berlin a pu démontrer que c’est un bacille spécial dont la végétation détruit les éléments cellulaires envahis, qui est la cause première des ulcérations pulmonaires déjà bien connues et définies par le vieil Hippocrate, et qui constituent, avec le cortège de la consomption, de la fièvre, de la bronchite etc., la lésion anatomique et l’image clinique de la phtisie.

Nous connaissons dès à présent l’objet pathologique que doit viser la thérapie, et il est permis d’espérer que, comme pour les maladies septiques, tout aussi répandues que meurtrières, comme pour la rage, il se trouvera un Lister, un Pasteur, qui saura, en profitant des travaux de ses savants prédécesseurs, trouver le moyen de combattre ce funeste champignon qui a déjà moissonné tant d’existences.

Nous nous trouvons donc en face d’une maladie contagieuse ; mais il faut s’empresser d’ajouter que tous ne sont pas également sujets à la gagner. Si, d’un côté,