Page:Klein - Modorf-les-bains, 1888.djvu/136

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

premier de ces établissements fut fondé à Gôrbersdorf en Silésie, sous les auspices du docteur Brehmer, et en vertu d’un principe mathématique selon lequel il y aurait disproportion entre le volume, la force motrice du cœur et l’étendue des ramifications vasculaires du poumon. La découverte de Koch a fait litière de ces calculs ; mais néanmoins le traitement inauguré par le Dr Brehmer est resté debout et donne encore de nos jours de très bons résultats. Cela s’explique fort aisément par la circonstance que, dans les sanatoriums, le malade est traité par des spécialistes, possédant complètement les détails de leur métier, et qu’il s’y trouve sous l’influence des meilleures conditions hygiéniques possibles.

Nous venons de constater ainsi, que la guérison de la phthisie n’est pas obtenue par des remèdes spécifiques, mais plutôt par des traitements spéciaux qui répondent aux indications si multiples de cette affection. La cure de Mondorf s’adresse avant tout à l’état général de l’organisme qu’elle fortifie et rend apte à lutter avec succès contre les destructions du virus. L’impulsion donnée à la nutrition prime toutes les autres mesures. Que pourrait-on mieux employer dans ce but que l’eau de Mondorf et la douche froide ? Quant aux symptômes locaux, c’est la toux et l’expectoration qui réclament surtout l’attention. Pour ce qui est de la première, les inhalations dans l’atmosphère azotée de la salle d’inhalation constituent une ressource bien précieuse, et qui nous dispense d’employer les narcotiques, dont l’effet bienfaisant d’un côté est annulé par la mauvaise influence qu’ils exercent sur l’état général. L’eau de Mondorf employée tant à l’intérieur qu’en pulvérisations, facilite l’expectoration, et contribue par là très-puissamment au soulagement de la respiration et à la guérison des lésions locales dans le poumon. Enfin on y emploie, quand le besoin se présente, tous les moyens de l’arsenal pharmaceutique : fébrifuges, balsamiques, toniques, sous les formes les plus appro-