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devant l’alternative désagréable, ou bien de renoncer aux bienfaits des narcotiques qui procurent du repos et du sommeil, ou bien de laisser le patient s’épuiser faute de nourriture. Nous sommes donc pour le moment très content de posséder un substitutif efficace de la morphine, qui n’a pas les désavantages de ce médicament. Si ce n’est pas un spécifique contre la phthisie même, c’est du moins un bon spécifique contre un des symptômes les plus importants de cette maladie si répandue. Et nous pouvons de bon droit recommander le traitement de Mondorf contre cette terrible maladie, parce qu’on y trouve réunis les principaux éléments du traitement : les inhalations calmantes, la douche froide et l’eau minérale : Cette dernière, outre qu’elle détermine une augmentation de l’appétit, a le droit de prétendre à la même vertu que ses congénères de Kreuznach, de Soden et de Hombourg pour lesquelles on a revendiqué des cures heureuses dans les maladies de poitrine. Les annales de Mondorf consignent de même bien des résultats favorables obtenus par son eau.


Moyens adjuvants.

Il y a des personnes qui prétendent qu’à une station thermale l’on ne devrait faire usage que des moyens fournis exclusivement par la source ; elles permettraient encore qu’on variât les modes d’application et d’absorption, mais en dehors de l’eau de la source elles voudraient voir bannie toute autre médication, pour ne laisser agir que le génie thermal dans toute sa pureté. Cela est une exigence déraisonnable et peu pratique. Il nous semble au contraire qu’on ne peut pas agir trop puissamment ni trop diversement pour arriver vite à un résultat. Chaque maladie constitutionnelle finit tôt ou tard par avarier les différentes fonctions ; et quand on se trouve en présence d’une constitution délabrée, il faut soigneusement examiner les détails, et ne point