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Page:Klein - Modorf-les-bains, 1888.djvu/81

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complètement disparu. En revanche le poids, grâce au relèvement de la nutrition, avait augmenté de près de dix livres ; l’humeur maussade et mélancolique avait disparu ainsi que les migraines. Mr X. resta encore pendant quelques semaines à Mondorf pour prendre du repos et pour permettre à ses forces de se restaurer complètement. Quand il quitta les bains, après deux mois de traitement, il présenta l’image d’une parfaite santé.


La pléthore abdominale, l’état hémorrhoïdaire.

Ces deux états maladifs ont beaucoup d’analogie avec l’affection précédente, la stase sanguine figurant toujours comme symptôme principal. Les hémorrhoïdes reconnaissent comme cause particulière l’hérédité et une disposition individuelle, tandis que la pléthore abdominale se développe, sans distinction de tempérament, chez toutes les personnes qui subissent pendant un temps plus ou moins long des irritations du tube digestif ou dont la profession, le genre de vie assis, engendre des stases circulatoires dans les organes abdominaux. On rencontre la pléthore abdominale au terme moyen de l’existence, de préférence chez les savants, les artistes, les tailleurs, les bottiers, etc. ; l’abus des boissons, de la bière surtout, des influences morales déprimantes, la constipation favorisent encore son développement. Les symptômes de cet état maladif sont très nombreux et variés. Il est généralement accompagné de faiblesse générale et d’un état de dépression nerveuse qu’on désigne spécialement sous le nom d’hypochondrie. Il existe de la dyspepsie, du ballonnement du ventre, de la constipation, des congestions vers la tête, les yeux, les oreilles, des migraines fréquentes, etc.

La cure de Mondorf est indiquée dans ces cas avec la même précision que contre la congestion du foie, car ces patients sont loin de posséder une santé exubérante comme le vulgaire se l’imagine volontiers. Ce n’est pas ce qu’on avale qui nourrit, mais ce qui est digéré ; et le physiologiste va même plus loin, et il peut ajouter en