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Page:Kleist - Contes, t. 1, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/124

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être arrêtée, en acquit une plus grande gloire.

Ce premier, divisant ses forces comme il le pensait pour cerner Kohlhaas et le faire prisonnier, fut lui-même cerné et battu, de telle sorte que le soir du jour suivant il ne restait pas un seul des hommes auxquels la ville avait confié sa défense.

Kohlhaas mit de nouveau le feu aux faubourgs, qui cette fois furent réduits en cendres, puis il afficha encore son mandat jusque sur l’hôtel-de-ville, y ajoutant le récit du sort que venait d’éprouver le capitaine de Gerstenberg.

Le préfet, indigné de l’audace de cet homme, se mit lui-même avec plusieurs cavaliers à la tête de deux cents hommes, et, après avoir donné au gentilhomme une garde qui devait le préserver de la fureur du peuple,