Page:Kleist - Contes, t. 1, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/15

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jeta Kleist dans une sorte d’incertitude qui lui attira souvent des scènes comiques. La tentative infructueuse d’un ami qui voulut se tuer d’un coup de pistolet, et qui s’étant manqué, fut malade durant quelques jours des suites de l’impression profonde qu’avait produite sur lui cette idée, l’ébranla fortement. Il parlait d’une telle action avec l’amertume la plus grande, l’appelant une lâcheté qui pouvait à la fois être le plus grand crime.

Son plus vif désir alors était de devenir un citoyen utile, et de se perfectionner autant que cela est possible à l’homme. À son arrivée à Francfort, il eut d’abord l’intention de s’instruire pour devenir un savant