Page:Kleist - Contes, t. 1, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/29

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née ? Le devoir du Ciel a été de donner à ses créatures l’existence ; celui des hommes est de savoir en jouir. »

Ce fut dans l’automne de cette année que, malgré les représentations plus sensées de sa sœur, il résolut de se rendre en Suisse avec le reste de sa fortune, d’y acheter une maison, un champ, et d’y vivre et mourir comme laboureur. Il renvoya d’abord sa sœur à Francfort-sur-Mein, et partit pour Berne afin de chercher dans les environs de cette ville le séjour qu’il désirait.

Il vécut quelque temps sur les bords du lac de Thoun, dans la plus grande solitude, et ce fut là