Page:Kleist - Contes, t. 1, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/40

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de la patrie et de la liberté. Une ère nouvelle semblait vouloir naître ; l’intelligence profonde des Allemands se serait enfin appliquée à un but réel, et les progrès de la civilisation auraient sans doute été prompts et immenses dans cette contrée, si des gouvernemens ombrageux, après avoir d’abord encouragé cette tendance utile à leurs projets, ne l’eussent ensuite écrasée sous leur sceptre de plomb, dès qu’elle leur parut franchir les bornes qu’ils lui avaient assignées.

On trouve dans les lettres que Kleist écrivit durant son dernier séjour à Berlin, l’empreinte du découragement et de la tristesse dont son cœur était rempli. Toutes ses