Page:Kleist - Contes, t. 1, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/44

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après avoir accompli cette horrible tâche.

Ainsi périt, trop tôt pour lui-même et pour la littérature, un homme qui aurait illustré son pays par ses talens. La patrie perdit en lui un de ses plus dignes enfans, peu avant sa restauration et au moment où allaient changer de face ces événemens dont il était si péniblement affecté.

Son serment et la sincérité avec laquelle il l’accomplit, trahissent un esprit malade ; et un voyage, une occupation importante, auraient sans doute sauvé ce malheureux : un ami intime l’eût détourné facilement de cet acte de démence.