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Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/116

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quise, en fixant sur la terre ses regards confus.

— De M…, reprit le comte, en l’attirant doucement à lui. Je suis entré par une petite porte que j’ai trouvée ouverte ; j’ai cru pouvoir compter sur votre pardon.

— Ne vous a-t-on pas dit à M… ?…

— On m’a tout dit, femme chérie ; mais, bien persuadé de votre innocence…

— Comment ! s’écria la marquise, en se dégageant de ses bras et se levant ; et vous venez…

— Je viens pour satisfaire le monde, repartit le comte en la retenant avec force ; pour satisfaire votre famille, pour relever votre honneur ; et il appliqua ses lèvres brûlantes sur son sein.

— Loin de moi ! s’écria la marquise.

— Je suis aussi persuadé de votre