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Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/122

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forestier en s’écriant : « Va et amène-les. »

La seconde lettre du comte Fitorowski étant arrivée, le commandant donna l’ordre de la porter à la marquise à V… Le domestique chargé de ce message rapporta qu’après avoir vu l’adresse, la marquise l’avait mise de côté en disant : « C’est bien. » Madame de Géri, à qui l’assentiment de sa fille à ce second mariage avait toujours paru obscur, cherchait en vain à ramener la conversation sur cet objet. Le commandant la priait toujours de se taire d’une manière qui ressemblait plutôt à un ordre. Un jour, enlevant un portrait de la marquise qui se trouvait encore suspendu à la muraille, il jura qu’il voulait la chasser entièrement de sa pensée, et s’imaginer qu’il n’avait pas de fille. Ce fut sur