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Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/123

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ces entrefaites que parut dans les journaux l’annonce de la marquise.

Madame de Géri, à qui le commandant venait d’envoyer le journal, courut aussitôt à l’appartement de son époux, où elle le trouva occupé à écrire.

« Eh bien ! que penses-tu de cela ? lui demanda-t-elle.

— Oh ! elle est innocente, dit le commandant en continuant à écrire.

— Comment ! s’écria madame de Géri avec l’étonnement le plus marqué ; innocente !

— Elle l’a fait en dormant, reprit le commandant, sans s’en apercevoir.

— En dormant ! répéta madame de Géri ; et une chose aussi inconcevable serait…

— Folle ! » s’écria le commandant ; et bouleversant ses papiers, il sortit.

Quelques jours plus tard, tandis