Aller au contenu

Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/153

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

dit-elle au moment où ils entraient, ne peut être mon époux. » Puis, saisissant un vase d’eau bénite placé derrière la porte, elle en arrosa son père, sa mère et son frère, et disparut.

Le commandant, stupéfait de cette singulière conduite, demanda ce qu’il était arrivé ; il pâlit, lorsqu’au même instant il aperçut le comte Fitorowski dans la chambre. Madame de Géri prit le comte par la main, et dit :

« Point de questions. Ce jeune homme se repent vivement de tout ce qui est arrivé ; donne-lui ta bénédiction, donne-la-lui, oh ! donne-la-lui, et tout finira heureusement. »

Le comte était comme anéanti. Le commandant posa sa main sur lui ; ses paupières s’ouvraient et se fermaient convulsivement, ses lèvres