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Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/192

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étaient suspendus de jeunes enfans le bonnet à la main, dans l’attente la plus anxieuse.

Tous les lustres resplendissaient de lumières dans l’église ; les piliers jetaient au loin une ombre épaisse, et les vitraux, peints en rose, donnaient à tout cet intérieur l’apparence d’un beau coucher du soleil, quand les derniers rayons de cet astre colorent d’une teinte de feu les nuages épars. Et dès que l’orgue eut cessé de se faire entendre, le silence le plus parfait régna au milieu de cette foule. Jamais des hommages plus vrais, une piété plus sincère, ne s’élevèrent d’aucune église, tels que ceux qui, de l’église de Saint-Iago, s’adressaient alors au ciel ; et nul cœur n’était en ce moment plus profondément ému que ceux de Josepha et Jeronimo.

La cérémonie commença par un