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Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/195

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Iago, ces misérables impies sont là. »

Une autre voix, pleine d’effroi, s’écria  : « Où ?

— Ici, » reprit un troisième ; et plein d’une sainte fureur, il saisit Josepha par les cheveux avec tant de force, qu’elle serait tombée si Fernando ne l’eût retenue par le bras.

— Êtes-vous fou ? s’écria-t-il ; je suis don Fernando Ormez, fils du commandant de la ville, que vous connaissez tous.

— Don Fernando Ormez ! reprit, en se plaçant devant lui, un cordonnier qui avait travaillé pour Josepha, et la connaissait aussi bien que ses petits pieds ; qui est le père de cet enfant ? » et il se tourna vers la fille d’Asteron comme pour obtenir une réponse.

Don Fernando pâlit à cette question ; il regardait tantôt Jeronimo,