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Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/196

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tantôt l’assemblée, pour voir s’il n’y découvrirait personne de sa connaissance. Josepha, hors d’elle-même, s’écria :

« Ce n’est pas mon enfant, maître Pedrillo, comme tu le crois. » Puis, regardant Fernando avec l’expression d’une angoisse mortelle : « Ce jeune seigneur est don Fernando Ormez, fils du commandant de la ville, que vous connaissez tous.

— Qui de vous, citoyens, demanda le cordonnier, connaît ce jeune homme ? »

Au même instant une foule de voix répétèrent :

« Qui connaît Jeronimo Rugera ? Que celui qui le connaît s’avance. »

Cependant le petit Juan, effrayé par le tumulte, se mettant à pousser de grands cris, don Fernando le prit des bras de Josepha.