Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/26

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

semblait à celui d’une statue de marbre ; de quel côté ma maison est-elle menacée ? »

» La sibylle, prenant un morceau de charbon et un petit papier à la main, me dit qu’elle allait y écrire le nom du dernier prince de ma maison, le nombre d’années qu’elle devait encore conserver sa puissance, et le nom de celui qui l’en dépossèderait par la force des armes.

» Ayant fait cela en présence de toute la foule, elle cacheta le billet, et lorsque je voulus m’en saisir avec toute l’impatience et la curiosité que tu peux imaginer : « Non, mon seigneur, me dit-elle en repoussant ma main, je vais le remettre à cet homme qui porte un plumet à son chapeau, et qui est debout sur un banc devant l’église ; » et avant que je pusse comprendre quelques paroles qu’elle