Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/35

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complies ; et lui ayant demandé s’il n’avait rien à disposer en faveur de la mère de Herse, Kohlhaas l’appela. Lorsqu’elle fut sortie de la foule, il lui remit les pièces d’or qui avaient appartenu à son fils, et en outre la somme d’argent qui lui avait été assignée comme dédommagement de l’obstacle mis à son commerce par le gentilhomme.

« Maintenant, s’écria le prince, Michel Kohlhaas, marchand de chevaux, prépare-toi à donner satisfaction à Sa Majesté l’empereur, de la guerre que tu as allumée dans ses États. »

Kohlhaas, se découvrant la tête, dit qu’il était tout préparé. Embrassant encore une fois ses enfans en versant des larmes silencieuses, il les remit à son digne voisin de Kohlhaasenbruck, et marcha vers l’échafaud.

Il ôta lui-même sa cravate ; puis