Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/53

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— Qu’on l’amène ! » s’écria le général.

Le captif arriva bientôt, entre quatre soldats. Il fut soumis à un court interrogatoire, après lequel on le fusilla avec ses complices, qu’il dénonça au nombre de cinq.

Cet acte de justice exécuté, le général ordonna de faire partir le reste des troupes ; les officiers se hâtèrent aussitôt de regagner leurs corps respectifs. Le comte Fitorowski, au milieu du tumulte, s’approcha du commandant, lui fit ses adieux, et le pria de présenter ses hommages à la marquise. Ce départ précipité ne lui permettait pas de le faire lui-même. Une heure après il n’y avait plus un soldat russe dans la citadelle.

La famille de Géri se consola en pensant que peut-être dans l’avenir l’occasion se présenterait de prouver