Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/59

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toute la famille. Un domestique, entrant un jour dans la chambre où elle se trouvait réunie, annonça le comte Fitorowski.

« Le comte Fitorowski ! » s’écrièrent à la fois le père et la fille. La surprise ne leur permit pas d’en dire davantage. Le domestique répondit que c’était bien le comte, qu’il l’avait vu de ses propres yeux, entendu de ses propres oreilles, et qu’il l’avait laissé dans l’antichambre.

Le commandant se leva aussitôt pour ouvrir lui-même au jeune comte, et celui-ci, beau comme un dieu, quoique le visage pâle, entra dans le salon.

Après les premières politesses et quand l’étonnement causé par cette arrivée inattendue fut un peu dissipé, le comte s’informa de la santé de la marquise.