Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/81

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ma vie, et d’une manière si hasardeuse surtout.

— Si c’est là votre ferme volonté, ma sœur, dit le maître des forêts, il serait bon je crois, de la lui signifier d’une manière positive pour en finir.

— Mais, reprit madame de Géri, ce jeune homme paraît doué de grandes qualités ; il désire fixer sa résidence en Italie ; il me semble donc que sa proposition mérite qu’on la pèse mûrement, et la décision de ma fille a besoin d’être mise à l’épreuve.

— Comment trouvez-vous sa personne ? demanda le grand-forestier à la marquise.

— Mais, répondit celle-ci un peu troublée, il me plaît et me déplaît tout à la fois ; au reste, je vous en fais juge vous-même.

— S’il revenait de Naples dans les mêmes sentimens, et que les rensei-