Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/82

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gnemens pris sur lui durant son absence fussent favorables, comment alors répondrais-tu à sa demande ? lui dit sa mère.

— Alors, si ses vœux paraissaient aussi sincères qu’aujourd’hui, repartit la marquise en rougissant, et tandis que ses regards brillaient d’un éclat plus vif, je les remplirais, pour accomplir ce que le devoir de la reconnaissance exige de moi. »

Madame de Géri, qui avait toujours vivement désiré de voir sa fille se remarier, eut peine à cacher le plaisir que lui causait cette réponse.

« Eh bien, reprit le grand-forestier en se levant, puisque ma sœur pense pouvoir un jour lui accorder sa main, il faut dès à présent faire un pas pour prévenir les suites dangereuses de sa folle démarche.

Madame de Géri partagea cet avis,