Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/91

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point de plaisanter avec lui sur un pareil sujet.

Le docteur répondit : « Je désire que jamais on ne se soit joué de vous plus qu’aujourd’hui ; » puis prenant son chapeau et sa canne, il voulut se retirer.

« J’instruirai mon père de cette conduite, lui dit la marquise.

— Comme vous le voudrez, reprit le docteur ; je vous ai dit ce que je pense, et j’en ferais le serment si cela était nécessaire ; » et il ouvrit la porte pour quitter la chambre. Tandis qu’il ramassait son mouchoir de poche qui était tombé par terre, la marquise lui demanda encore :

« Mais la possibilité d’une telle chose ?

— Je ne crois pas nécessaire de vous expliquer les premiers principes