Page:Kleist - Contes, t. 3, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/150

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plus d’autres projets pour l’avenir que celui de faire en Palestine un pélerinage par lequel il espérait racheter les péchés de sa jeunesse, qui malheureusement, disait-il, n’avaient fait qu’augmenter avec l’âge.

En vain ses deux fils, qui avaient été élevés dans l’espérance du trône, lui firent-ils les plus amers reproches pour son indifférence et son insensibilité ; il ne leur répondit que par des paroles moqueuses, et l’ordre de l’accompagner à la ville le jour de l’enterrement, pour suivre à ses côtés, comme c’était leur devoir, le convoi de leur oncle le duc.

Après avoir prêté hommage, ainsi que tous les grands du duché, à son jeune neveu en présence de la duchesse, il repartit pour son château, déchargé de toutes les dignités qu’il avait conservées jusqu’à ce jour, et ac-