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Page:Kleist - Contes, t. 3, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/17

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qu’elles éprouvaient transporta leurs âmes comme sur des ailes dans les régions célestes de l’harmonie.

L’oratorio fut conduit avec un talent admirable, et, pendant toute sa durée, le plus profond silence régna dans l’église : on eût dit que les assistans étaient morts.

Les frères sacriléges et leurs alliés ne touchèrent pas même à la poussière des murs du couvent, qui, à la fin de la guerre de trente ans, fut sécularisé en vertu d’un article de la paix de Westphalie.

Six ans après cet événement, qui était dès long-temps oublié, la mère des quatre jeunes gens quitta Hag, où elle vivait, pour venir à Aachen chercher quelques renseignemens sur ses fils.

Les dernières nouvelles qu’elle en avait eues étaient contenues dans une