Page:Kleist - Contes, t. 3, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/21

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chen, qui était nommé dans la lettre du prédicateur à son ami, comme un de ceux qui avaient pris le plus de part au projet contre le couvent de Sainte-Cécile.

Veit Gotthelf, qui depuis lors s’était marié, avait eu plusieurs enfans et avait succédé à son père dans son riche commerce, reçut l’étrangère avec bienveillance, et après lui avoir fait promettre de ne point le nommer dans les recherches qu’elle ferait sur cette aventure, il lui parla en ces termes :

« Je vous avoue que je m’unis, il y a six ans, avec vos fils, pour l’exécution du projet que la lettre indique. Après avoir tout préparé avec la plus grande adresse, la chose échoua sans que j’aie jamais pu comprendre pourquoi. Le ciel lui-même sembla avoir pris sous sa protection le couvent de